Bon, autant être clair : je ne suis pas très fort en cahier-journal très détaillé et tenu à jour régulièrement. J’ai une très bonne excuse : le “journal de classe” n’est plus obligatoire depuis le 14 octobre 1881, date de sa suppression par Jules Ferry, alors Président du Conseil, Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts… Et il ajoutait à cette occasion :
Les bons instituteurs n’en continueront pas moins de faire chaque jour eux-mêmes, avec le même soin, avant d’entrer en classe, le choix des textes, des exemples, des exercices qu’ils comptent donner, de lire d’avance les morceaux qu’ils devront expliquer, de rassembler les objets dont ils auront besoin pour les leçons de choses, de régler enfin la marche de leur enseignement ; quant aux autres, ce ne serait pas en les obligeant à jeter à la hâte quelques lignes sur un registre pour simuler une préparation qu’ils n’auraient pas faite, qu’on parviendrait à améliorer leur enseignement.
(source : http://bdemauge.free.fr/)
J’ai une seconde excuse : j’ai essayé d’en tenir un…! Depuis que j’ai commencé à enseigner, j’ai beaucoup réfléchi à la forme à donner à ce cahier-journal, en créant tout un tas de fiches vierges (cahier-journal quotidien, cahier-journal hebdomadaire…) “prêtes à remplir” à la main ou par ordinateur. J’ai bien essayé de remplir quelques pages (pour voir si c’était structurant, ou pour l’inspecteur), mais décidément non : ce “surcroît fastidieux d’écritures” ne m’aide pas à préparer ma classe et me prive d’un temps bien plus important pour m’occuper du fond (lectures, corrections, gestion des parcours individualisés…)
Par comparaison, le temps de réflexion et le travail d’écriture que je mène actuellement pour créer ce site et structurer mon “dossier du visiteur” m’apportent énormément !
Je prépare mon année, mes périodes et mes semaines en consultant les programmes officiels du cycle 3 ainsi que les progressions proposées ; j’élabore une progression pour chaque période, dont je décline les points essentiels sur le plan de travail de l’élève (sur deux semaines) ; j’utilise un emploi du temps hebdomadaire qui varie assez peu au cours de l’année, avec des plages horaires bien définies ; je mets en place des rituels dont le déroulement est décrit par ailleurs…
Alors, pour le cahier-journal (le détail des activités heure par heure, minute par minute…) qui arrive en bout de chaîne donc au moment où il reste le moins de temps, je m’en tiens aujourd’hui à sa forme la plus succincte : un emploi du temps hebdomadaire sur lequel je note rapidement les intitulés, les supports, les activités des élèves.